Nager pour guérir 🤕🧠🏊🏽‍♀️

À l’hiver 2023, à la suite d’une commotion, je dois trouver d’autres alternatives moins risquées pour ma tête afin de bouger. Je mets une croix sur le ultimate frisbee. Le ski et l’escalade, quant à eux, devront attendre. Je renoue donc avec la natation, le sport que je pratiquais en grandissant. Mon horaire se met à graviter autour des plages horaires de la piscine afin de me permettre de nager le plus souvent possible. Je trouve la nage si libératrice et ô combien apaisante pour mes symptômes. À l’eau les maux de tête!

Mes débuts en eau libre

Une fois que je parviens à re-nager des distances raisonnables à l’entraînement, je me cherche un défi. Recommencer le triathlon? Pas une option pour l’instant, puisque je n’ai pas encore repris la course et le vélo de route. Du trio, il restait donc la nage. Par hasard, une amie me parle de la Traversée du lac Simon. Ouf! 12 km pour débuter! J’étais hésitante: moi qui tolérais mal que les algues me frôlent et qui craignais les fonds marins douteux. Je voulais tester de plus courtes distances pour me familiariser avec l’eau libre. Je me suis donc informée sur les événements au Québec. C’est ainsi qu’à l’été 2023, j’ai pris part au 4 km du lac Simon, puis au 6 km du lac Delage (devenue en 2024 le Défi du lac Simon - dans la région de Portneuf). Une belle entrée dans le monde de la nage en eau libre. J’ai tout aimé!

Photo @Sarah Daoust-Boucher

Maintenant, pourquoi ne pas doubler la distance?

Pour 2024, je me sentais prête pour le 12 km, même si je n’avais jamais nagé aussi longtemps. Ce qui m’attirait, c’était de traverser un lac: partir d’un point A pour se rendre à un point B, plutôt que de faire plusieurs tours d’un même parcours pour compléter la distance. C’est ainsi que je me suis inscrite à la Traversée du lac Simon, en Outaouais.

La préparation, ihhh!

Tenter de jongler entre l’horaire des couloirs de nage et son horaire de travail, c’est un sport en soi, parfois! Et, rendu là, le vélo et la course avaient réintégré ma vie. La nage n’était donc plus exclusive. Le mois précédant l’événement, je suis partie en voyage de cyclotourisme, où j’ai seulement réussi à nager une fois… dans une petite piscine de camping. Donc, était-ce la préparation idéale? Sûrement pas! Mais j’étais motivée!

Photo @Sarah Daoust-Boucher

La traversée

Le 10 août, j’ai donc pris part au départ de la traversée du lac Simon, avec mon accompagnateur en kayak. C’était le lendemain de fameuses inondations au Québec: la température de l’eau avait chuté de 4 degrés. Minimaliste comme je suis, je ne m’étais pas procuré de wetsuit. Je l’ai bien regretté! À partir du milieu de la course, je me suis répétée en boucle: « J’ai chaud », pour berner mon cerveau. L’eau libre, c’est aussi mental.

Somme toute, les 10 premiers kilomètres se sont passés à merveille, les 2 derniers étaient plus exigeants. J’ai manqué de gaz. Alors que pour les distances de 4 et 6 km je n’avais pas eu à me ravitailler, pour un 12 km — soit 4 heures d’effort pour moi — il ne faut pas négliger son alimentation. Mastiquer des jujubes dans l’eau, ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile… Au prochain événement, je vais prévoir des purées ! Et quelle satisfaction de rejoindre le fil d’arrivée! Du pur bonheur!

La suite

Cet été, je me relance le défi de la traversée de 12 km du lac Simon en Outaouais, mais avec un wetsuit cette fois! Les conditions en lac étant changeantes, chaque course demeure unique. Plusieurs distances sont offertes : 500 m, 2 km, 5 km, relais 3 x 500 m, 12 km. On se voit le 9 août à l’événement!?

Photo @Sarah Daoust-Boucher

Sarah Daoust-Boucher

Sarah est une passionnée de plein air et de natation, toujours prête pour une aventure sur l’eau. À la suite d’une commotion, elle découvre la nage en eau libre pour relever de nouveaux défis. Elle explore le Québec à chaque occasion qui se présente, à vélo, en randonnée, en kayak ou en canot.